dimanche 28 septembre 2008

Crise "systémique" ou langue de bois ?

Systémique : qui affecte un système dans son ensemble (Petit Robert).




La frilosité de Nicolas Sarkozy :
Au-delà des "paroles verbales" et à défaut de pouvoir apporter des solutions économiques au "tsunami" financier actuel, on attendait de la part de Nicolas Sarkozy des orientations pour réformer le SYSTEME que constitue le mondialisme financier. Mais en dehors d'une condamnation de ce système, condamnation bienvenue certes, mais très insuffisante, Nicolas Sarkozy n'a évoqué que des mesures portant sur les effets et non sur les causes. Est-ce par un souci de diplomatie qu'il réserve ses propositions au prochain Conseil européen ?
Le discours de Toulon, fortement médiatisé, pouvait permettre de jeter les bases d'une remise en cause du mondialisme financier afin d'éclairer les Français et d'adresser un message à nos partenaires européens. Cela n’a pas été le cas.


Les propositions de l'Allemagne
Le Ministre des Finances allemand, Peer Steinbrück, avance, quant à lui, des mesures plus concrètes :
- obligation de conserver dans le bilan des banques une part des créances (20 % ou plus) sans pouvoir les faire disparaître totalement par le procédé de "titrisation",
- revoir la rémunération des banquiers d'affaires,
- interdire la vente "à découvert" au niveau international, etc…
Ces propositions vont dans le bon sens. Pour les mettre en place, il faut profiter de l'éclatement des bulles financières et tout remettre à plat.


Il faut réduire le "mondialisme financier"
Une action concertée et la plus large possible des Etats doit se fixer pour objectif de réduire les CAUSES de la crise et en particulier :
- ramener les Bourses (Paris, Francfort, Londres, etc…) à leur rôle historique de collecte de capitaux pour permettre les investissements dans les activités économiques réelles ;
- supprimer l'"industrie financière" ses "outils", ses "produits dérivés", la "titrisation"(technique créée il y a une trentaine d'année)… tous ces procédés permettant le développement d'une spéculation scandaleuse basée sur une monnaie virtuelle…proche de la fausse monnaie et basée sur des pratiques s'apparentant plus…aux "effets de cavalerie" qu'à une gestion honnête !


Il faut restaurer la souveraineté des Etats
Pour Nicolas Sarkozy "la crise financière n'est pas la crise du capitalisme".
Ce qui est sûr c'est que la crise financière est la fille naturelle du mondialisme financier, clef de voûte du libéralisme mondialiste, de l'euro-mondialisme et de toutes les idéologies qui refusent de respecter la souveraineté et l'identité des Etats-Nations.


Face à la Commission de Bruxelles ouverte à l'euro-mondialisme, et face aux milieux financiers apatrides, il est nécessaire que les Etats-Nations fassent de nouveau entendre leur voix afin de restaurer leur puissance souveraine et d'imposer des règles mettant fin à la dictature de l'argent-roi.


Remarque : les "SUBPRIME" ne sont que la partie visible de l'iceberg de la spéculation
Pour importants qu'ils soient les crédits "subprime" ne sont qu'une part infime de la bulle financière spéculative créée par l'"industrie financière". Ils représentent en effet 1.300 milliards de dollars alors que la titrisation réalisée à travers les seuls ABS (Asset Backed Securities) représente 10.700 milliards de dollars et que l'ensemble des produits dérivés s'élève à plusieurs dizaines de milliers de milliards de dollars !

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